Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil peuvent aller du ronflement « simple », isolé, au syndrome d’apnées du sommeil sévère.
Entre ces stades coexistent des stades intermédiaires dont la gravité est croissante: syndrome de résistance des voies aériennes supérieures, syndrome d’apnées obstructives d’intensité légère et moyenne.
Chez l’adulte, le ronflement n’entraîne pas seulement une gêne sociale mais peut aussi perturber la qualité du sommeil. En effetil peut s’accompagner d’une perturbation de l’enchaînement des stades du sommeil et peut donc être source de fatigue et d’une véritable somnolence avec des endormissements incontrôlables.
Au stade de syndrome d’apnées du sommeil, le risque cardio-vasculaire est augmenté (troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle, infarctus du myocarde) Il existe aussi un risque d’accident vasculaire cérébral.
La somnolence la journée peut poser des problèmes de concentration, une altération du caractère, de la libido, des maux de tête au réveil et provoquer des endormissements la journée, à table, au travail en voiture avec un risque accru d’accident de la route.
Une étude de la sévérité des troubles du sommeil par un examen clinique des voies respiratoires et une étude du sommeil sont indispensables. Leur but est d’évaluer les risques encourus et la prise en charge la plus adaptée.
Une endoscopie du sommeil (sleep endoscopy) peut être proposée pour visualiser le ou les lieux de rétrécissement pendant une anesthésie générale légère « mimant » le sommeil naturel.
En fonction de la sévérité du trouble, et des anomalies constatées le traitement peut comprendre :
- Un appareillage par ventilation continue nocturne,
- Une orthèse d’avancée mandibulaire,
- Une chirurgie du nez,
- Une chirurgie du voile du palais et/ou des amygdales
- Une chirurgie maxillo-faciale.
- Une prise en charge hygiéno-diététique globale est indispensable